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Le journal de Pok
9 janvier 2024

"Slow Horses – Saison 3" de Will Smith : silence of the Lamb

Ce matin-là, la routine de l’équipe de bras cassés de Slough House est brisée alors qu’ils sont visiblement la cible d’une opération paramilitaire d’envergure, et Catherine est kidnappée pendant que River est l’objet d’un chantage : il doit réaliser une « mission impossible », cambrioler les locaux du MI5. Mais rien n’est ce qu’il paraît dans cette histoire, et Lamb y voit clair, comme toujours. Mais sera-t-il capable de sauver son équipe pour autant ?

Après deux saisons déjà très réussies, Slow Horses revient avec son histoire la plus stressante, la plus passionnante peut-être. Il ne faut bien sûr pas en dire trop, tant les coups de théâtre sont violents dans ce jeu de dupes au milieu duquel nos chers espions à la ramasse ne sont guère que des pions facilement sacrifiables. La première moitié de la série n’est pas loin d’être ce qu’on a vu de mieux depuis son lancement, et ce d’autant que le scénario n’hésite pas à éliminer des personnages sur l’autel de la brutalité des jeux d’espions. Une fois encore, le cynisme et l’arrivisme politique est total, et on repense évidemment à l’amoralité totale de ces organisations dénoncées maintes fois par John Le Carré, dont on retrouve bien des échos dans Slow Horses : pas besoin de méchants venus de Russie cette fois, nous avons assez de nos propres salopards bien de chez nous !

Bon, si l’on veut chercher la petite bête à ces six nouveaux épisodes, on pourra leur reprocher le manque de charisme et de conviction de l’acteur incarnant le personnage-clé de Sean Donovan, le relatif effacement dans l’histoire de Lamb lui-même (heureusement, même s’il est moins présent à l’écran que dans les deux premières saisons, Gary Oldman est absolument hilarant à chacune de ses apparitions !), et le fait que, pour une fois, les problèmes se règlent ici avec des armes à feu, dans une trop longue scène d’assaut qui évoque plus la simplicité des séries US que le machiavélisme habituel de nos voisins d’Outre-Manche. Tout ça est un peu dommage, certes, mais notre plaisir n’en n’est qu’à peine troublé.

Vivement la saison 4 !

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